Le Béarn au diapason de l’UNESCO
Lo Bearn en acordança dab l’UNESCO.
À l’appel du ministère de la Culture, le Haut Béarn s’est mis en ordre de marche pour célébrer 20 ans d’action des Nations Unies en faveur de la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Au programme : valoriser la pratique toujours actuelle de la transhumance à travers des ateliers pédagogiques, une exposition temporaire et des concerts.
A l’aperet deu ministèri de la Cultura, lo Haut Bearn que la s’a gahada entà celebrar 20 ans d’accion de las Nacions Unidas en favor de la sauvaguarda deu patrimòni viu. Au programa entà har vàler la practica plan viva de la transumància : talhèrs pedagogics, ua mustra temporària e concèrts.
Le Patrimoine Vivant, « creuset de la diversité culturelle et garant du développement durable”
Lo Patrimòni Viu, « crusòu de la diversitat culturau e guardian deu desvolopament duradís ». En 2003, l’UNESCO adoptait la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (qui recouvre les traditions orales, arts du spectacle, pratiques sociales, rituels et événements festifs, connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers, savoir-faire nécessaires à l’artisanat traditionnel, etc.). Parce que cette transmission, porteuse de valeurs sociales et économiques, ancrées localement, contribue aux sentiments d’identité, de continuité, de responsabilité. Évolutive et fragile, elle implique un mouvement collectif, de passation pour les uns, d’appropriation pour les autres.
Puisant dans les richesses du territoire, des collectivités se sont associées à des spécialistes de la culture béarnaise pour imaginer un ambitieux projet : Trucs et Compagnie, autour de la tradition des sonnailles et de la transhumance. Un programme d’actions réparties sur l’année, mariant valorisation et partage de connaissances, de savoir-faire, sensibilisation, médiation et création artistique.
« Faire vivre, recréer et transmettre » le patrimoine béarnais
“Har víver, tornar crear e transméter” lo patrimòni bearnés. Dans cette alliance coordonnée par Alix Bastian, chargée de mission Pays d’Art et d’Histoire Pyrénées Béarnaises à la Communauté des communes du Haut Béarn, chacun a trouvé sa place. Le Centre international de recherche et documentation occitanes (CIRDOC) a mis à disposition ses compétences et travaux de recherche pour alimenter le projet, l’exposition itinérante Trucs et faire découvrir le métier d’ethnologue (ateliers, enquêtes, collecte de mémoires, etc.). Avec Cap’Oc (centre d’animation pédagogique en occitan), il a également proposé des ateliers pédagogiques et artistiques au lycée des métiers de la montagne à Oloron et dans les collèges de Bedous et Arette. Le CeRC (Centre de creacion musicau) s’est pour sa part chargé de la résidence de la compagnie Hart Brut et de la diffusion du spectacle de percussions et sonnailles créé pour l’occasion.
C’est tout naturellement que les villages de Lourdios-Ichères et Arette ont accueilli exposition, Cafés ethno et concerts. Le premier, point de départ des montées en estives, à l’occasion de la Fête de la Transhumance. Le second lors de la Fête des Bergers, qui célèbre chaque année le retour des troupeaux en vallée. Au-delà de quelques interventions, Pays de Béarn et La Ciutat ont soutenu la communication de ce projet, qui a trouvé ses financements auprès de la Communauté des communes du Haut Béarn, du CIRDOC, de Cap’Oc, du Département et de la DRAC.
Une remarquable illustration de La Part du Colibri, où détenteurs et héritiers des savoirs béarnais s’engagent au service de leur territoire !