La diversité géographique dans un mouchoir de poche

Le Béarn, c’est d’abord une géographie : dominée par les pics pyrénéens au sud, quelque peu adoucis par les courbes des coteaux et les vallées des Gaves, elle façonne le décor unique d’un pays singulier.

Le Gave et les Pyrénées

Le Béarn est une terre adossée aux Pyrénées. Ce positionnement conditionne un climat doux et tempéré. Ici, l’effet de foehn fait souffler le chaud vent d’Espagne – lo vent balaguèr – qui fait sécher les salaisons ou exacerbe les teintes orangées de ses cieux solennels.

Pays des extrêmes, des hauts sommets aux profondeurs des grottes qui dévoilent leurs voûtes majestueuses, accessibles au plus grand nombre comme la Verna ou faisant le bonheur des spéléologues, aventuriers du monde souterrain comme le gouffre de la Pierre-Saint-Martin. Au sud, la chaîne des sommets dentelle l’horizon partagé des habitants du piémont et bien au-delà. Ses quatre vallées, d’Ouzom, d’Ossau, d’Aspe et de Barétous les traversent. Leurs cols du Soulor, d’Aubisque ou de Marie-Blanque font partie des étapes mythiques du Tour de France.

Dans les profondeurs de la grotte de la Verna

Loin d’offrir seulement leurs pics aux plus sportifs qui souhaitent les conquérir ou dévaler leurs pentes, les montagnes recèlent une vie intense. La vitalité de l’agropastoralisme en témoigne : les estives sont occupées chaque été par des milliers de brebis, vaches ou chevaux qui transhument depuis leurs pacages d’hiver pour profiter des hauts pâturages.

Le Parc national des Pyrénées constitue aussi une réserve formidable de biodiversité. Les vautours fauves, les gypaètes barbus, les isards ou les marmottes composent le panthéon animalier pyrénéen dont certaines espèces endémiques sont des petits trésors de faune qu’il faut savoir préserver.

Transhumances Bonnemasson

En douceur, les coteaux négocient le passage vers le piémont. Collines verdoyantes, contreforts des Pyrénées, elles servent d’écrin au vignoble du Jurançon, l’or jaune du Béarn, auquel les cépages autochtones du Gros et du Petit Manseng donnent sa saveur sucrée.

Au nord, au fil des Gaves et des Luys, les plaines s’élargissent, offrant de formidables belvédères sur les pics dans un paysage où la nature est omniprésente. Espaces naturels sensibles préservés dialoguent avec les petites exploitations agricoles et les villes béarnaises. Un lien intime, physique et culturel, unit les Béarnais à leur territoire. En tout lieu, ils ont utilisé et utilisent les ressources que leur offre cet environnement privilégié, en cherchant farouchement à le préserver.