Portrait sensible du Béarn

Regard photographique par Adrien Basse-Cathalinat

Dresser amassas¹ le portrait sensible du Béarn. C’est l’idée née au sein d’un groupe de travail du Conseil de développement du Pays de Béarn pendant le confinement. Le pari est relevé par la mise en ligne d’un questionnaire qui aborde les caractéristiques physiques comme immatérielles du territoire. Près de 1900 participants ont répondu durant les tres semanas² de sa mise en ligne. Béarnais ou non, les enquêtés ont livré en toute subjectivité une vision du Béarn uei lo dia³. Cette exposition, à retrouver ici, en est le reflet.

Elle n’a pas la prétention d’affirmer une vision définitive de ce que serait inconditionnellement le Béarn. Les photographies d’Adrien Basse-Cathalinat illustrent les principaux résultats de cette enquête. Les textes sont des tròçs causits4 des réponses. Ils confirment parfois le propos du cliché ou, au contraire, en sont le contrepoint. Leur dialogue témoigne d’une relation complexe mais intense au Béarn, entre traditions et modernité.

« J’ai pris le temps de répondre à ce questionnaire car il me semble important de mettre en-avant sans caricaturer le Béarn. C’est un pays enchanté, authentique car préservé… Mais nous devons davantage tirer notre épingle du jeu, sans ostentation et un peu plus de panache ! » Cette proposition est surtout l’occasion de questionner une identité territoriale en mouvement. Le Béarn apparaît uni par des atouts et des valeurs socles, tout en dévoilant des spécificités locales qui sont comme autant de galets apportés à une œuvre de construction commune. Cette démarche a aussi mis en lumière tout le potentiel et la quête de modernitat5 d’un pays dont la beauté ne doit pas effacer le dynamisme porteur d’un projet d’avenir, avec ses qualités… et ses défauts ! « Tous les cinq kilomètres, c’est un autre Béarn. Pourtant, il n’y a que deux Béarn : celui dans lequel on vit ou celui dans lequel on veut revenir ».

1 Ensemble / 2 Trois semaines / 3 Aujourd’hui / 4 Morceaux choisis / 5 Modernité / NB : la graphie dite « classique » utilisée ici est celle qu’apprennent plus de 3000 enfants en Béarn aujourd’hui (13% des effectifs scolaires).

Morceaux choisis, extraits de l’exposition

Ambiances

Le Béarn est une montagne a taille humaine peuplée par des hommes et des femmes rudes et observateurs, qui donnent leur amitié moins facilement qu’il ne faut pour atteindre le sommet des aiguilles d’Ansabère.

Aiguilles d’Ansabère, Vallée d’Aspe.
Lac du Montagnon, Vallée d’Aspe.

Géographies

Le Béarn a véritablement sa place dans la montagne Pyrénéenne, ce qui n’ empêche en rien son ouverture vers l’extérieur.

Vallée d’Ossau.

Territoire entre plaines et Pyrénées, à découvrir par tous les sens, très changeant selon les jours (les Pyrénées se cachent/se dévoilent/s’imposent), avec de nombreuses subtilités et diversités paysagères selon les communes.

Plaine de Nay.

Paysage(s)

C’est aussi vert que la Normandie, mais en plus chaud.

Grange Pée-Nouqué, en vallée d’Aspe.

J‘aime y vivre parce qu’on y trouve une forme de bonheur qu’il n’y a pas ailleurs. C’est la montagne toute proche, sa permanence qui repose. C’est les paysans d’ici qui retrouvent des productions saines, goûteuses. C’est des fêtes qui renouent avec des rites universels. C’est une langue et des musiques chevillées au cœur. C’est tout ça, le Béarn.

Dualité

La diversité géographique dans un mouchoir de poche.

Grotte de la Verna, La Pierre Saint-Martin.

J’aime ses trois vallées : Aspe la sauvage, l’Ossau la belle et Barétous la coquine

Pic du MIdi d’Ossau, Laruns.